Pour soi-même ou pour un proche, la fin de vie constitue un sujet éminemment délicat, accompagné de ses craintes, ses doutes, ses interrogations. Comment s’assurer de faire respecter ses souhaits ?
Des directives anticipées : pour quoi faire ?
Un accident, une maladie grave, peuvent provoquer la fin de vie sans qu’on soit nécessairement en mesure de s’exprimer. Dans ces circonstances, si vous avez rédigé des directives anticipées, votre médecin et vos proches pourront savoir quelles sont vos volontés.
Toute personne majeure peut rédiger ses directives anticipées, c’est-à-dire exprimer par écrit ses volontés quant aux décisions, traitement ou actes médicaux à mettre en œuvre ou non pour sa fin de vie. Rédiger des directives anticipées n’est pas une obligation : c’est une possibilité qui vous est donnée.
Si vous rédigez ces directives, il est également très important de le faire savoir : informez-en votre médecin, vos proches et votre personne de confiance. Il vous faut aussi les conserver dans un endroit accessible. Sachez que vous pouvez les faire enregistrer dans votre dossier médical partagé si vous en possédez un.
Au cœur de la décision de la fin de vie : la confiance et le dialogue
Il importe de rappeler qu’aucune décision vous concernant la personne en fin de vie ne peut être prise sans son accord. Tant qu’elle demeure en capacité de comprendre et de s’exprimer, elle seule détient le pouvoir de décision. Mais dans le cas contraire, il reviendra au médecin d’interpréter ce qui aurait été sa volonté. Les directives anticipées sont une disposition dans ce sens.
C’est pourquoi le dialogue avec son entourage est indispensable. En parler avec ses proches, en lucidité et confiance, est la meilleure assurance que ses choix soient compris et acceptés. De même, en parler avec son médecin aide à y voir plus clair et à bien comprendre les choix qui s’offrent à vous dans le cadre de la loi.
Faire respecter vos souhaits
Quelles que soient les circonstances, la prise la décision de votre fin de vie obéit à une hiérarchie stricte et immuable. Si le premier point sur la liste ne permet pas de prendre une décision, on passe au suivant, et ainsi de suite. L’ordre est toujours le même :
1. Votre parole
Vos souhaits exprimés verbalement à votre médecin, tant que vous êtes lucide et en capacité de comprendre, sont la plus haute autorité à l’égard de vous-même. Vous êtes seul maître des décisions qui vous concernent.
2. Vos Directives anticipées
Dans le cas où vous ne seriez pas en état de vous exprimer, vos directives anticipées seront consultées en premier. Il est donc important d’informer votre médecin et votre entourage de leur existence.
Le respect de vos directives anticipées par le médecin ou tout autre personnel de santé, sauf raison médicale majeure, est garanti par la loi.
3. Votre Personne de Confiance
En trosiième lieu, si vous n’êtes pas en état de vous exprimer et n’avez laissé aucune directive anticipée connue, la personne que vous aurez désignée comme personne de confiance sera consultée sur vos souhaits. Prenez soin de la désigner et de l’informer de votre décision.
4. Vos proches
Dans le cas où vous ne pouvez pas vous exprimer, et n’avez fait connaître ni directives anticipée ni personne de confiance, le médecin se tournera vers vos proches. Il n’existe pas de préséance particulière entre les membres de votre famille. Prenez le temps de parler avec eux et de leur faire connaître votre décision.
Pour vous aider à rédiger vos Directives Anticipées
Votre médecin peut vous aider à rédiger vos directives. Elles doivent être écrites sur papier libre, datées et signées. Leur validité est illimitée, mais vous pouvez décider de les modifier ou de les révoquer à tout moment.
Sachez également que l’absence de directives anticipées ou de tout autre support écrit n’autorise pas à ignorer vos souhaits formulés verbalement.
Pour en savoir plus :
- https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A13417
- https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32010